Interviews

DEWOLFF, INTERVIEW, TDS 2016

Rencontre avec les néerlandais Luka et Pablo van de Poel (respectivement, batteur et chanteur/guitariste) et Robin Piso (clavièriste).

 

Bonjour, les DeWolff
Salut !

Pouvez-vous nous dire deux mots sur votre rencontre à tous les trois. Deux d’entre vous sont frères :
Pablo : Oui, mais essayer de deviner qui est frangin avec qui. C’est notre secret. (rires)
Nous avons commencé à jouer il y a près de dix ans.
Moi et Luka nous avons commencé par nous exercer dans notre chambre, chez nos parents.
Lui à la batterie, moi à la guitare, nous écoutions des morceaux d’Hendrix, de Deep Purple et de Led Zeppelin et en suite, nous tentions de les reproduire. Puis nous avons demandé à Robin de nous rejoindre avec son clavier , avec son orgue Hammond, en fait un faux orgue Hammond, et nous avons commencé à jouer tous ensemble, en écrivant immédiatement des chansons.
Robin : En fait, quand j’avais quatorze ans ans, j’ai intégré un groupe de musique qui accompagnait une chorale de jeunes chantant des chansons pop. Pablo était déjà dans le groupe. Nous sommes rencontré comme ça physiquement car autrement, je l’avais déjà vu avec une autre formation, plus tourné vers le rock, lors de concerts. J’étais un fan absolu de son jeu de guitare, une groupie en quelque sorte. J’ai été extrêmement honoré quand il m’a demandé, quelques années plus tard, de venir jouer avec lui et Luka. Maintenant, je regrette beaucoup d’avoir accepté (rires).
Pablo : L’année prochaine, nous fêterons les dix ans. Et pour cela, on donnera un grand show où à la fin, on annoncera notre séparation. 10 ans, c’est beaucoup trop (rires).

Comment composez-vous vos morceaux ? Il y a un seul parolier, plusieurs ?
Luka : Généralement, nous composons tous ensemble. Parfois, Pablo débarque à la maison avec une idée ou avec une structure de morceau bien spécifique. On s’asseoit alors tous, on tape le boeuf et on voit ce qu’il en sort. On essaie ensuite de structurer un maximum puis ensuite, parfois, une chanson naît de tout ça. Pablo se colle alors aux paroles et aux mélodies. C’est un travail que nous faisons uniquement tous les trois dans notre propre studio.

Du coup, préférez-vous enregistrer en studio ou bien jouer en live ?
Pablo : Les deux.
L’équilibre est très important.
Faire uniquement du live, bien sur, c’est beaucoup d’amusement, mais au bout d’un moment, tu joues les mêmes chansons. Même si nous, nous avons six albums et que nous piochons dedans, au bout de plusieurs mois de tournées, tu finis par avoir envie de nouvelles chansons.
D’où, pour nous, un retour obligé en studio où nous adorons bossé.
Robin : De plus, nous sommes de vrais perfectionnistes concernant le matos que nous utilisons, comme les amplis, les instruments…
Nous voulons avoir le meilleur son de batterie, le meilleur son de guitare et le meilleur son d’orgue Hammond du monde.
Nous choisissons le parfait microphone, le parfait bouton.
Cela fait un peu nerd, mais ça nous éclate.

Que pensez-vous du public français ?
Pablo : Super. Nous avons déjà fait quelques dates en mars/avril dernier dans votre beau pays et l’accueil a été fantastique. Bonne bouffe, bon alcool…
Plus sérieusement, les gens sont très réceptifs sur notre musique.
La communion en général est immédiate. C’est cool de voir ça car cela crée un flux d’énergie qui, pour nous en tout cas, est essentiel pour faire un très bon show.

Avez-vous déjà pensé à des collaborations prestigieuses, assouvi des fantasmes de musiciens ?
Luka : Oui. Avec notre album sorti en février, nous nous sommes produits joué au « Paradiso », un endroit légendaire, un club mythique à Amsterdam. Là, nous avons joué avec un big band, un bassiste, deux choristes, et cela à ajouter quelque chose de formidable à notre musique.
Nous avons tellement aimé ces « plus » que parfois nous donnons des concerts avec ces mêmes personnes sur scène.
Une sorte de formation XL de Dewolff.
Pablo : On adorerait jouer avec Dolly Parton (rires).
Non, en fait, il y a beaucoup d’artistes avec qui nous aimerions ou aurions aimé collaboré.
Pour les disparus : Hendrix bien sur, Lowell George – le chanteur des Little Feat (groupe de blues rock américain des 70’s) -, Duane Allman (co-fondateur du Allman Brothers Band), Steve Marriott (chanteur et guitariste de pop-rock britannique des 60’s).
Pour les vivants : Chris Robinson (chanteur de The Black Crowes), qui est un gars extra, et plein d’autres.

Quels sont vos projets ?
Luka : On réfléchit à un nouvel album, mais pour le moment nous n’avons assez de nouvelles chansons. On ne sait pas encore totalement quelle tonalité nous voudrons lui donné. On a bien une petite idée mais on besoin d’enregistrer, d’enregistrer et encore d’enregistrer afin de peaufiner tout ça et de sortir le disque que nous aimerions.
Robin : Et puis encore pas mal de dates, de tournées.

Avez-vous préparé des surprises pour ce concert à Terres du Son ?
Pablo : Oui, on va jouer entièrement nus. Promis, on ne va pas tricher. De toute façon, on ne peut pas, car la nature nous a tous les trois tellement bien pourvus, que même avec nos instruments devant nos corps, on voit tout (rires).

Propos recueillis par Gary Constant

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