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Cinéma

Y’A DU CINÉ DANS L’AIR ! – N° 14

A HARD DAY (Quinzaine des Réalisateurs) (sortie indéterminée)

de Kim Seong-hun (Lee Seon-gyoon, Jin-woong Jo, Jeong Man-sik)

 

HARD DAY

Que pouvait donc bien nous apporter de nouveau la Corée dans le domaine du thriller alors que celle-ci nous avait déjà donné des titres aussi imparables que « I SAW THE DEVIL (J’AI RENCONTRÉ LE DIABLE »), « MEMORIES OF MURDER » ou bien encore « THE CHASER » ?
Etait-ce avec ce « A HARD DAY », vu à une heure bien matinale ?
Oui et non.
En rentrant pour assister aux obsèques de sa mère, un policier, le lieutenant Go Geon-soo, renverse un quidam avec sa voiture. Décidant de cacher le corps, il ne tarde pas a être victime de chantage de la part d’une mystérieuse personne qui aurait assisté a la scène…
Pour son premier film, le nommé Kim Seong-hun ne s’en tire pas trop mal et signe un thriller de facture très honnête en respectant le classique cahier des charges de ce genre de série B :
une tension bien dosée, des acteurs convaincants et une réalisation efficace. Un gros bémol est à mettre sur le côté humoristique, plutôt parodique, décalé comme souvent au pays du matin calme mais ici un peu « too much » qui ne parvient pas à faire avaler quelques invraisemblances de scénario en dépit de l’énergie générale dégagée.
Il n’en reste pas moins un bon divertissement, hautement recommandable.
La relève, ce sera pour une autre fois.

 

 

SAINT LAURENT (Compétition officielle) (sortie prévue le 1er octobre)

de Bertrand Bonello (Gaspard Ulliel, Jérémie Renier, Léa Seydoux)

 

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Après la version fort policée et commerciale de Jalil Lespert avec Pierre Niney de janvier dernier, voici la rivale, attendue, due à Bertrand Bonello, adepte d’un cinéma plus intimiste et cérébral.
Les années 1967/1976 d’Yves Saint Laurent, un des plus grands couturiers de tous les temps qui révolutionna la mode féminine, ses amours, ses rencontres, ses succès…
Allons-nous jouer au fameux jeu des comparaisons ?
Vous y tenez ?
Ok.
Pour la ressemblance et l’incarnation du maître de ces dames, Gaspard Ulliel, vainqueur par KO technique.
Pour Pierre Bergé, difficile de trancher tant ici il est quasi-inexistant et mal campé par Jérémie Renier. Mais comme l’interprétation de Guillaume Gallienne, adoubé par le principal intéressé, s’avérait trop angélique, match nul ou plutôt absence de match.
On va arrêter là et dire que Bonello, auteur notamment du respectable « LE PORNOGRAPHE » et du surestimé « L’APOLLONIDE, SOUVENIRS DE LA MAISON CLOSE » en 2011, rate intégralement le coche avec une oeuvre ennuyeuse au possible, d’une consternante platitude malgré une ou deux scènes qui surnagent, et surtout une absence de point de vue malheureux. Pourtant un véritable travail esthétique a été effectué, cela se voit a l’écran mais n’est aucunement mis en valeur.
Les personnages secondaires (Léa Seydoux en tête) ne servent à rien et n’explicitent pas le caractère du génial créateur.
La cerise sur le gâteau est la propre apparition du cinéaste à la fin, symbole d’un narcissisme propre, totalement vain.
Comme ce « SAINT LAURENT ».

 

 

RELATOS SALVAJES (LES NOUVEAUX SAUVAGES) (Compétition officielle) (sortie prévue le 14 janvier 2015)

de Damian Szifron (Ricardo Darin, Oscar Martinez, Leonardo Sbaraglia)

 

RELATOS

Pour l’instant, à ce stade de la compétition, si palme déjà il devait y avoir, elle reviendrait perso à « RELATOS SALVAJES » de l’Argentin Damian Szifron, auteur auparavant de séries télés paraît-il réussies et de longs-métrages absurdes.
Différents segments nous montrent les travers de l’humanité contemporaine…
Dans la faconde tradition du film à sketches italien, nous est narrée présentement une jouissive attaque en règle des institutions de nos sociétés comme la bureaucratie, le mariage ou la justice.
Evidemment,  les courtes histoires sont inégales et l’on pourra préférer celle opposant deux automobilistes dans un règlement de comptes hilarant et sanglant, cartoonesque, ainsi que celle sur un repas de noces qui vire au délire le plus total.
Avec la fine fleur actuelle des comédiens de l’Amérique du sud, Ricardo Darin mais également l’épatant Dario Grandinetti (« PARLE AVEC ELLE »), l’amertume et la bouffonnerie  des Dino Risi et Ettore Scola ressuscitent le temps de deux heures et cela fait un bien fou.
Merci aux frères Almodovar d’avoir produit ceci et puisse le jury remercier cette production d’un petit quelque chose le samedi 25 mai.
Sinon, les petites gens continueront de se venger des puissants…

Demain, on vous dira tout sur le nouveau David Croneberg.

 

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