© Christine Le Garrec
Interviews

NIVEK itw – TDS 2013

Nivek
Nivek
Nivek

Bonjour,Nom, âge, profession :

Nivek, 26 ans, rappeur, animateur-radio

Ton premier contact avec le rap ?

Dès l’enfance avec «Alliance Ethnik» et «NTM», puis à l’école où on chantait tous des morceaux de «Stomy Bugsy». Puis, j’ai eu une période où je n’en écoutais plus avant d’y replonger, grâce à des amis, au lycée.

Comment es-tu passé de l’autre côté du micro ?

J’avais des potes qui faisaient du rap et très vite j’ai voulu essayer. En 2003, j’écris mes premiers textes et petit à petit, c’est devenu sérieux.

Tes influences à tes débuts ?

D’abord, le «Saïan Supa Crew» puis «La Rumeur» et des groupes comme ça, un peu plus sombres tout en gardant toujours ma propre personnalité.

A choisir, rap hexagonal ou Outre-Atlantique ?

Au départ, j’étais plus rap français même si j’écoutais un petit peu de rap américain comme «Eminem» ou «Dr Dre». Concernant le Gangsta-Rap, c’est un truc à assimiler et il faut un certain degré de compréhension pour y arriver. Maintenant, tout en écoutant encore du rap français, je me suis vraiment tourné vers ce qui vient des Etats-Unis car je trouve cela beaucoup plus intéressant et moins laborieux que chez nous. Exemple «Jay-Z» qui, hier, a fait une performance de six heures dans un musée ! Bon, en France, je sauve quand même «Booba» que j’aime bien et qui est le seul à savoir faire du Gansta dans notre pays.

Te qualifierais-tu de chanteur engagé, réaliste, idéaliste ?

Je me considère plus réaliste qu’engagé même si je l’ai été à mes tout débuts, vers 18 ans. J’essaie néanmoins de garder un côté dur, un peu violent dans mes textes car je trouve que c’est ce qui donne du charme au rap. Quand c’est trop mou, ça ne m’intéresse pas.

Comment composes-tu ?

Je note pas mal d’idées dans mon téléphone. Cela peut être une phrase, un mot, un documentaire et ensuite je m’inspire de tout. Je fais pas mal de références au cinéma. La phase d’écriture, c’est chez moi lorsque que j’ai du temps avec de la musique en bruit de fond.

Pour toi, le rap reste une passion ou voudrais-tu en vivre si tu en avais l’opportunité ?

Cela restera toujours une passion. J’ai été soutenu par des dispositifs et là tu te dis, cool, il y a des gens qui aiment ce que tu fais, ca te donne confiance. Puis arrivent des dates qui s’offrent à toi : Terres du Son, Le Temps Machine et d’autres. Et là, sans penser que tu vas forcément en vivre, faire ce qui se propose à toi, multiplier les scènes, aller chercher du public et tenter d’en avoir de plus en plus.

Parlons maintenant d’une de tes passions : le cinéma.

Ton premier EP, «Very Bad Tape», un rapport à la comédie «Very Bad Trip» ?

Oui, oui. Complètement. En fait, pour ce premier mini-album, je n’avais pas de titre à la base. J’avais quelque morceau de prêts, à l’ambiance assez sombre. Et un ami à moi, Juxebox, avec qui je travaille et qui m’enregistre, m’a proposé de l’appeler «Very Bad Tape». Moi, je n’avais pas aimé le film «Very Bad Trip» mais le titre trouvé sonnait vachement bien.

Tes réalisateurs/acteurs de chevet ?

De Niro, Pacino, même si dans le rap ça fait un peu cliché de répondre cela. Surtout «Le Parrain» de Coppola. Je suis moins fan de «Scarface». Ou alors, et je t’en ai déjà parlé, «La Planète Sauvage» (dessin animé français de science-fiction de René Laloux de 1973 -ndr) que j’adore et qui, dans le rap, a été beaucoup samplé. Parfois c’est Clément Poirier qui fait mes musiques et va parfois me mettre un dialogue d’entrée, genre un extrait de «Heat» de Michael Mann (j’aime pas «Heat», je n’ai jamais réussi à comprendre ce film) et ensuite j’écris mon texte à partir de ça.

Tes futurs rendez-vous ?

Durant l’été, des petites dates à venir qui vont certainement se décider au dernier moment. A la rentrée, le 28 septembre, Le Temps Machine, une date au Chato’ Do de Blois à caler et le 30 octobre, les Rockomotives de Vendôme où je ferai une des soirées-off dans la chapelle Saint-Jacques.

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