Flashback

JAIN, TDS 2016, DIMANCHE 10 JUILLET

Le concert de Jain commence avec un peu de retard.
Comme c’est inhabituel sur les grandes scènes du festival, cette année, notre esprit mal tourné se dit que la jeune femme souhaite peut-être se faire attendre et désirer un peu plus par son public.
Un public transgénérationnel.
Beaucoup de jeunes enfants sont présents, ce soir, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’est pas encore tout à fait dans les moeurs de leur laisser un peu d’espace pour se faufiler et mieux voir la star pour laquelle ils se sont déplacés.
Jain entre en scène, drapée de bleu blanc rouge, et remercie rapidement, mais chaleureusement, les spectateurs qui ont délaissé pour elle la finale de la coupe d’Europe, et commence le show.
Si le personnage nous intéresse au plus au haut point, on reste sur la réserve pendant les premières minutes, et regrette de n’avoir pu la voir sur une scène plus intime que la scène Biloba qui l’accueille ce soir.
Mais dès le troisième morceau terminé, on se rends compte que l’on est en train de danser. Elle sait y faire !
À ce moment là, on a une pensée pour les photographes de concert qui bien souvent ne peuvent shooter que les trois premiers morceaux : quel dommage, quand on comprend qu’il faut un peu de temps aux artistes en général pour aller chercher le public et commencer à montrer le meilleur d’eux-mêmes. Mais c’est un vieux débat et une digression pas vraiment indispensable ici. Revenons à Jain, donc, qui montre ce soir qu’elle mérite bien les critiques élogieuses dispensées partout dans la presse et les télévisions.
Elle est jeune, elle est créative, elle fait tout toute seule sur scène sans s’économiser une seconde, entière tournée vers le plaisir qu’elle veut offrir au monde. Elle représente un parfait exemple de ce qu’une jeune artiste, femme qui plus est, peut accomplir.
Avec ses collègues féminines vues ce week-end à Terres du Son, Christine Salem, Philémone, Laure de Toukan Toukan, Jain ouvre de nouvelles portes dans un univers encore trop souvent majoritairement masculin.
On la quitte à regret, elle et son univers coloré, parce qu’on veut aussi voir Belakane, qui joue en ce moment sur la scène Propul’son.
On espère que Jain saura continuer à trouver les ressources pour ne pas rester qu’un phénomène ponctuel comme il en existe trop.

Cathy Martineau

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