Rarement je n’avais ressenti autant d’électricité dans l’air avant le début d’un show. Imaginez, dans un espace relativement confiné, en l’occurrence le Chapit’Ô, deux cent cinquante kids, les yeux fiévreux, piaffant d’impatience et de plus en plus nombreux, seconds après seconde. La plupart n’avait jamais vu sur scène l’artiste dont il allait être question dans un instant mais les renseignements glanés ça et là sur le web leur avaient manifestement mis l’eau à la bouche.
Soudain, la pénombre. Puis sous un déferlement de lumière, enfin il apparut, vêtu de sa fameuse cagoule aux yeux jaunes et aux dents acérées, son clavier en bandoulière, prêt à frapper : Janski Beeeats. En arrière fond, un écran diffusant des dessins-animés. Et la musique jaillit. Et alors ce fût un déluge, un maelström de sons incroyables qui s’emparèrent des corps de toutes les personnes présentes, les entraînant dans des danses insensées de leur corps vibrant à l’unisson. Très vite, le maître des lieux fut rejoint par un comparse, un ours en peluche géant s’installant derrière une batterie et alors là, définitivement la terre s’ouvrit en deux et les démons du beat déferlèrent, nous épuisant littéralement jusqu’au bout de la nuit. Purée, que ce fut bon !!!