© Lola Lemettre
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Féfé au Printemps de Bourges

Féfé au Printemps de Bourges
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Féfé au Printemps de Bourges
Féfé au Printemps de Bourges

[interview groupée, réalisée le lendemain de son concert]

Ton retour sur ton concert ?

J’espère que les gens ont kiffé. Moi j’ai passé un super bon moment, et c’est bien parce que je suis perfectionniste ! Pourtant je flippais, j’avais quand même M derrière moi ! Mais il m’a remercié, il m’a dit que je lui avais mis la pression !

Le Saïan c’est un tremplin ou c’est une vraie partie de ta vie ?

Bien sûr que c’est une page de ma vie, le Saïan, j’y ai fait mes armes. C’est là que j’ai commencé à faire professionnellement de la musique. J’ai appris beaucoup. On a fait notre premier Printemps de Bourges ensemble, tous les festivals possibles de France. Mais je suis quelqu’un qui aime avancer.

Tout seul du coup?

Ben obligé, hein ! Je ne peux pas emmener toujours tout le monde avec moi ! Après je fais beaucoup de collaborations et j’en ferai encore. Mais le Saïan en lui-même c’est terminé. C’était une énergie c’est sûr mais c’est dur de garder un groupe de mecs ensemble. Je crois qu’on a fait le tour et je préfère qu’on reste comme ça, avec une bonne image.

Un retour possible ?

Tout est possible mais perso je ne suis pas chaud. Je ne crois pas en ces trucs-là. Pour moi, ces retours sont motivés par l’argent. On est contents de se voir mais c’est tout.

Qu’est- ce qu’il y aura dans ton prochain album ?

Il parle beaucoup d’amour, mais attention il n’y a pas que les balades ! Mais je sais pas, j’arrive à un âge où j’ai envie de choses simples, de sentiments. Avoir des amis, apprécier les moments présents. Je me pose beaucoup de questions dans cet album. Musicalement c’est plutôt black music, un peu de reggae, de la soul, bien sûr il y a du blues, du rap. Et j’ai essayé de faire de la chanson française avec ça. C’est pour ça qu’il y a du rap, pour moi c’est logique. C’est un album personnel et engagé. J’ai un morceau qui s’appelle Gaule par exemple où je dis « je t’offre des roses et toi tu comptes les épines ». Je ne suis pas politicien mais j’ai une plume et je m’en sers. Un autre morceau s’appelle « Nous », il explique que même si un problème paraît loin, ça nous concerne forcément. J’ai pas envie d’avoir l’air rebelle, mais je suis obligé de dire les choses qui me chiffonnent, pour que les gens aussi puissent réagir. En gros c’est ça, je me sens concerné en règle générale et je l’exprime. J’essaye de dire, avec amour toujours, qu’il y a quelque chose qui ne va pas, et qu’il faut essayer de voir ce qu’on peut changer à notre petite échelle. La France est en plein changement, et on sent que ça va plus être la fête ! On a peur et je pense que c’est un moment dur à passer. Même pour nous musiciens, l’industrie du disque se casse la gueule, on ne sait plus comment faire. Du coup mon essentiel c’est de me dire que même si mon album ne se vend pas, j’aurais quand même pu faire passer un message via la scène. J’ai l’impression que demain ce seront des marques qui choisiront leurs chanteurs ! Pour l’instant j’ai encore la liberté, en particulier sur scène et ça personne ne pourra me le voler. Peut-être qu’il faut revenir à l’ancienne, comme des troubadours, aller de scène en scène. Tant que je peux nourrir ma famille, moi ça me va.

 

Et pour en revenir à mon album, il n’y aura finalement qu’un seul featuring et c’est avec ma fille !

 

Sortie de l’album : le 20 Mai.

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