Fakear
Interviews

Fakear en interview, PDB 2014

 

Fakear est un jeune Caennais de 22 ans à l’étiquette électro mais qui va au-delà. Il nous emmène dans un univers bien à lui, tinté de sonorités d’ici et d’ailleurs…

Je t’ai découvert sur Nova avec « Morning in Japan », il y avait quoi avant?

Avant je faisais de la musique très différente. Ce morceau a été un déclic . Je me suis heurté à plein de styles, très hip-hop, rock, progressif et « Morning in Japan » c’est un peu un accident, il y a pas mal de mes influences. Au départ je voulais poser ma voix dessus mais ça n’allait pas donc j’ai cherché une autre voix et ça a donné ça. Et c’est vrai que c’est là le départ de Fakear.

Donc là tu as trouvé ton style?

J’ai besoin de m’imposer des contraintes, je travaille toujours avec les mêmes choses, ça me cadre. Ça me rendrait fou de tester tout à droite, à gauche, je préfère avoir des outils que je maîtrise parfaitement, et que ce soit spontané. La technique ne prend pas le pas sur la créativité, comme un mec avec une guitare en fait.

Justement tu as posté une vidéo de toi où tu chantais, ça te tente?

Je mets ma propre voix sur certains morceaux, mais je la modifie complètement. D’ailleurs cette vidéo je ne l’assume qu’à moitié, il était 9h du mat et je ne savais pas ce que j’allais trouver dans la pièce, c’était la surprise! Je me suis dit « tu sais faire de la guitare » donc j’ai pris la guitare et j’ai chanté cette chanson très personnelle que j’ai composée quand j’étais ado.

Ce soir tu nous réserves quoi?

Je vais faire de l’accordéon! Non sérieusement j’essaye de faire un vrai live. Pour moi, même si c’est  de la musique électronique il faut voir les musiciens. Donc j’ai deux machines (qui font de la lumière en plus!), c’est ludique en plus les machines sont penchées vers les gens, donc je vois le public. Et ce qui change un peu c’est que j’arrête entre chaque morceau, comme un concert, pour que les gens applaudissent (ou pas). Le but c’est de montrer un morceau et de voir ce que les gens en pensent, pour moi c’est la base quand tu fais de l’art.

Parle-moi du prix ADDT? 

Je m’y suis inscrit un peu au dernier moment. Le prix c’est un concert au casino de Paris en Juin, une deezer session et un chèque pour du matos. Des fois c’est repoussant de faire des trucs sponsorisés par des grandes boîtes mais là pas du tout, ils ont une vraie volonté de pousser les artistes et de leur donner une visibilité.

De quel film aurais-tu aimé faire la BO?

« A bord du Darjeeling limited » ou « Lost in translation ».

Tu es très présent sur facebook, c’est une chose à laquelle tu tiens?

Oui, à fond. Mais je suis un peu en cure de désintoxication. On se prend vite au jeu et tu passes la journée dessus après donc je vais essayer de déléguer, par par snobisme mais parce que ça joue trop sur ma vie personnelle. Et puis on sait tous que les réseaux sociaux sont addictifs! Mais j’adore avoir le contact avec les gens.

Tu étais prédestiné à la musique?

Mes deux parents sont profs de musique, j’ai eu mon bac avec mention musique. Après j’ai voulu faire un « vrai » boulot, toujours dans le milieu du spectacle mais ça n’a pas marché. Donc je suis monté sur Paris faire une fac de musicologie et c’est là que tout a démarré.

Tu n’as pas peur de signer avec une grosse maison de disque et de ne plus contrôler ton image?

Je ne déléguerai jamais à quelqu’un qui n’est pas dans mon univers. Je communique avec les gens pour leur dire merci, que je les kiffe donc tant que je n’ai pas trouvé la personne qui a vraiment compris tout ça, je ne déléguerai pas. Faut pas se laisser avoir en fait, il y a toujours moyen de freiner le truc. Il faut rester lucide. Si t’as plein de tunes mais que tu n’aimes pas la musique que tu fais c’est pas la peine.

 

Votez pour Fakear jusqu’au 30 Avril:  http://www.deezer.com/app/addt/prix-public

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