RICHARD-CORBEN_web_acc
Actualités

UN PEU DE LECTURE… – N° 1

RICHARDCORBEN
Richard Corben fut star de la BD underground américaine des seventies au même titre que les Crumb, Shelton et autre Skip Williamson. Après un passage par quelques fanzines plus ou moins obscurs, son goût du grotesque, du macabre et son brillant sens de la narration le firent bientôt repérer par les responsables de l’écurie WARREN qui lui proposèrent de laisser libre court à son imagination tout en respectant un cahier des charges à travers certaines de leurs revues phare : «EERIE» et «CREEPIE». Dès lors, reconnu comme un artiste complet, il n’eut de cesse durant les années 80 de prolonger ses expérimentations graphiques, alternant œuvres commerciales et travaux plus personnels.

 

 

 

CORBEN-PLANCHE

 

 

 

DELIRIUM, une fois encore, nous fait grandement plaisir avec la sortie d’un «RICHARD CORBEN, volume 1», sur sa période justement WARREN, un deuxième étant prévu. Constitué d’une vingtaine d’histoires, alternant noir et blanc et couleurs, empruntant aussi bien à la HAMMER qu’à George Romero, un très bel ouvrage à la grande qualité de reproduction, chose à laquelle l’éditeur nous a désormais habitués. Vivement la suite !

 

 

LE-MIROIR-OBSCUR
Saluons les efforts de Guy Astic qui, à travers ROUGE PROFOND, œuvre inlassablement depuis dix ans pour le plaisir des cinéphiles de tout poil via une série de livres + ou – universitaires qui brassent fort large puisque l’on va de Bruno Dumont aux fantômes du cinéma japonais en passant par les lolitas. Outre une énorme et magnifique encyclopédie consacrée à 100 ans et plus de 7ème art fantastique et de science-fiction par Jean-Pierre Andrevon, deux autres parutions à signaler : «LE MIROIR OBSCUR, une certaine histoire du cinéma des vampires» dû à Stéphane du Mesnildot, journaliste aux Cahiers du Cinéma. En se basant sur 13 oeuvres emblématiques du genre, du NOSFERATU de Murnau au grotesque TWIXT de Coppola, l’auteur oscille entre ton pompeux et tentative pertinente d’analyse.

 

 

 

 

L'AMERIQUE-EVANOUIE

 

 

Autrement plus intéressant est «L’AMERIQUE EVANOUIE, de Stephen King à John Carpenter, du Maine à la Californie» de Sébastien Clerget, programmateur à l’Institut de l’image d’Aix-en-Provence. Ce dernier a sillonné les Etats-Unis, muni d’un appareil photo, en se rendant sur les lieux privilégiés d’écrivains ou de réalisateurs. C’est ainsi qu’au fil des pages, nous tombons par exemple sur l’église de la ville d’Hudson dans le Montana, lieu de l’introduction de l’excellent LE CANARDEUR de Michaël Cimino ou bien sur, incontournable, le Mont Rushmore où Cary Grant, James Mason et Martin Landau se poursuivaient lors du final haletant de LA MORT AUX TROUSSES. A chaque lieu, un film précis et une façon impeccable de l’évoquer qui donne aussitôt envie de revoir les longs-métrages cités et surtout de faire sa valise pour la patrie de l’Oncle Sam.

 

 

CHRONIQUES-DE-L'ETRE-XENOZOIQUE
Cela fait penser à du Wally Wood mâtiné de Frazetta (à l’époque où celui-ci ne s’était pas encore transformé en faiseur de posters colorés à souhait) avec un soupçon d’Al Williamson pour les attitudes. Bref, trois grands dessinateurs que l’on retrouve chez un de leurs collègues, plus jeune, mais tout aussi passionnant, Mark Schultz, à l’honneur chez AKILEOS avec l’oeuvre de sa vie, parue à la fin des années 80 : LES CHRONIQUES DE L’ERE ZENOXOIQUE, compilée en un gros pavé superbe. Au 26ème siècle, l’humanité a décliné et s’est fait supplanter par les dinosaures devenus de redoutables prédateurs. Dans cette jungle impitoyable, entre cité sur la mer et anciennes usines à armes atomiques, Jack Tenrec, brun ténébreux, explorateur, associé à la belle Hannah Dundee, scientifique, tente de préserver une certaine union entre les différents clans regroupant les derniers humains et de survivre en bonne intelligence avec ce nouveau système écologique. Indispensable !

 

 

 

PLANCHE-XENOZOIQUE

 

 

 

NOS-ANNEES-SCIENCE-FICTION

 

 

«NOS ANNEES SCIENCE-FICTION» d’Alexandre Raveleau, chez HORS-COLLECTION, fait bien le point sur les grandes séries TV mythiques de SF période 1950-2000, en gros de LA QUATRIEME DIMENSION au rebbot de BATTLESTAR GALACTICA. Un ouvrage classé selon différents thèmes judicieux : les anthologies (tout vient de là), Star Trek (incontournable), la Grande Bretagne (DR WHO et LE PRISONNIER évidemment mais pas que, car n’oublions pas LES SENTINELLES DE L’AIR et COSMOS 1999), les extraterrestres (merci Roswell pour LES ENVAHISSEURS et V), la descendance télévisuelle qu’engendra STAR WARS (BATTLESTAR GALACTICA, BUCK ROGERS…) et enfin un focus particulier sur la décennie 90, d’une richesse unique en la matière. A chaque fois, dates, créateurs, nombre d’épisodes, anecdotes, photos… Bref, un livre qui n’apprendra pas forcément grand-chose aux fins connaisseurs (si ce n’est de rappeler avec nostalgie leur tendre jeunesse) mais qui s’avère idéal pour tout néophyte qui souhaiterait s’y mettre.

 

 

 

 

 

L'INTEGRALE-COMIQUE-DU-CINEMA-FRANCAIS

 

Toujours chez la même maison, «L’INTEGRALE COMIQUE DU CINEMA FRANCAIS, 250 films de A à Z» par Marc Lemonier. A l’heure où Georges Lautner (que j’ai un peu connu) vient de nous tirer sa révérence, voici la bible qu’on attendait depuis un certain temps. Certes, cela est loin d’être exhaustif mais les films décortiqués, même si l’on est, parfois, d’un avis contraire sur certains avec l’auteur comme c’est mon cas (exemple d’UN MARTIEN A PARIS avec Darry Cowl, à réhabiliter d’urgence !) ont le mérite d’être représentatifs soit d’une époque où c’était mieux que maintenant, soit d’un courant et j’aime assez ce mélange proposé où «classiques» côtoient robustes nanars. Du bonheur pour tout amateur véritable.

 

 

 

 

02

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *