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Krons

Lus et approuvés !

Une histoire d’amour et de passion(s), un chat qui fout quand même un peu les pétoches, Napoléon ressuscité sauveur de l’humanité et les carnets d’un auteur trop tôt disparu… Voici une première sélection de mes coups de cœur de la rentrée littéraire.

 

 

etrangeres

 

Joséphine est née en Roumanie d’un père roumain et d’une mère française. Elle vit à Bucarest et fait régulièrement des séjours dans sa famille maternelle. Deux cultures différentes et deux mondes à l’opposé l’un de l’autre : d’un côté le régime communiste, de l’autre l’opulence de la France. Un grand écart où Joséphine se sent partout étrangère, jamais à sa place … Elle découvre qu’elle est amoureuse de sa professeur de violon alors qu’elle n’est encore qu’une enfant, grandit, se passionne pour la photographie et part vivre en France quand des évènements politiques obligent ses parents à fuir la Roumanie. Devenue une photographe talentueuse et réputée (Photographe de l’insaisissable … l’idée est à elle seule magnifique …), elle tombe sous le charme de Nadia, danseuse toute en rondeurs au caractère volcanique. Cette passion dévorante et destructrice entre ces deux femmes, Irina Teodorescu la sublime avec une puissance évocatrice libre et sincère, tout en sensualité. . Irina m’avait charmée et épatée avec son premier roman « La malédiction du bandit moustachu ». Elle confirme ici son talent avec ce deuxième roman, dans un ton très différent. Cette dame a de la ressource et n’a pas fini de nous étonner !

Les étrangères d’Irina Teodorescu, Gaïa, 2015 / 18€

 

 

 

9782847206494FS

 

Sara et Björn, las des trépidations citadines, viennent juste de s’installer dans leur nouvelle maison, à la campagne, dans un petit coin de paradis, avec leur chatte Mischka. Leurs nouveaux voisins, Lars et Agneta, paraissent serviables et gentils. Seul leur chat, Alexander, de nature belliqueuse, met une ombre au tableau par son comportement étrange et inquiétant…Le thème du voisinage a souvent inspiré les auteurs, souvent de manière effrayante ou bien carrément humoristique. Maria Ernestam réussit la prouesse de mêler avec talent humour et noirceur avec une pointe de fantastique, et ce, dans un format très court qui donne de la force à son texte qui se lit d’une traite. Chapeau !!!

Pattes de velours, oeil de lynx de Maria Ernestam, Gaïa, 2015 / 9€

 

 

 

9782842638450

 

Au large des côtes Norvégiennes, un chalutier découvre dans ses filets deux caisses qui contiennent chacune le corps de Napoléon et celui de son cheval, Vizir…. Les deux sont complètement congelés, mais intacts ! Après décongélation, Napoléon reprend du poil de la bête et découvre ébahi le XXIème siècle. Comme il revient à la vie juste après l’attentat de « l’hebdo des Charlots », il découvre l’ampleur et la menace que représentent Daech et l’état islamiste et décide, en fin stratège, de régler le problème … Romain Puertolas, bien qu’il ait singulièrement rétréci le titre de ce dernier roman, n’a pas perdu de sa truculence et de sa douce folie ! Même si le ton de son dernier opus est résolument humoristique, il y place les colères, les peurs et les interrogations d’un monde qui devient fou. Et par les temps qui courent, ce genre de délire est le bienvenu ! Ah ! ça fait du bien !!!

Re Vive l’empereur ! de Romain Puertolas, Le Dilettante, 2015 / 22€

 

 

 

9782842638429

 

Je ne connaissais pas André Blanchard. Il faut dire que cet auteur hors des sentiers battus n’a rien fait pour entrer dans la lumière : cet amoureux fou de la littérature était plutôt du genre misanthrope et notre époque ne le faisait pas rêver. Son refuge : les livres, qu’il dévorait après avoir écumé brocantes et vide-greniers car la nouveauté n’était pas la priorité de ce lecteur compulsif qui se plongeait avec délices dans la relecture des auteurs tels que Léautaud, Barrès, Calaferte, qu’il portait aux nues. Dans ses carnets, Blanchard consignait avec âpreté et toujours élégance tout ce qui pouvait l’horripiler ou l’émerveiller. A sa lecture, on approuve, on sourit, on s’agace parfois. C’est certain, ce monsieur avait un regard aiguisé sur notre société et il savait trouver les mots justes pour condamner ce qui méritait de l’être… Ne reste plus qu’à se plonger dans son œuvre passée : Il est décédé en septembre 2014 …

Le reste sans changement d’André Blanchard, Le Dilettante, 2015 / 18€

 

 

 

 

 

 

 

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